Moi,
Daniel Blake (I, Daniel
Blake) est un film franco-britannique réalisé par Ken Loach, qui a obtenu
la Palme d'or au Festival de
Cannes 2016. Il vient de
sortir sur nos écrans. C’est un film bouleversant qui aborde le problème de
l’exclusion et de la manière kafkaïenne avec laquelle elle est traitée.
Loach a l’art de traiter de sujets sérieux, tragiques avec toujours un certain
humour et une lueur d’espoir. Cela le différencie des Frères Dardenne qui
abordent souvent les mêmes problématiques de la précarité et du chômage.
L’histoire se passe dans le Royaume-Uni des années 2010. En sortant de ce film, je ne pouvais pas ne pas me demander si les mêmes
situations pouvaient se produire en France et en Belgique.
Daniel Blake, veuf, menuisier de 59 ans, est victime d'un accident
cardiaque, qui l'oblige à faire appel pour la première fois de sa vie à l'aide sociale. Ses médecins lui interdisent de travailler. Mais il est déclaré apte par
une compagnie privée sous-traitant pour l'administration la « chasse aux
tire-au-flanc». Très
rapidement Blake est pris dans le
piège d’une administration tatillonne qui multiplie les humiliations. Il finira
par en mourir d’une crise cardiaque dans les toilettes d’une agence d’emploi.
On trouvera dans sa poche ce texte
lapidaire « Je suis un homme, pas un chien. Un citoyen — rien de moins et rien
de plus.»