Pierre Pestieau
On a beaucoup reproché à Nicolas Sarkozy sa compulsion à réagir au moindre
fait divers en promettant et en faisant voter une nouvelle loi, laquelle était le
plus souvent plus répressive que la précédente. A cette époque, pas si
lointaine, on faisait observer que le problème n’était pas dans l’absence de
lois mais dans leur mauvaise application. La Belgique semble soudain prise de
Sarkosite aigue. Témoins les affaires Michèle Martin et Bernard Arnault.
Je n’étais pas en Belgique
quand l’affaire Martin (1) a éclaté. Mais quel n’a pas été mon étonnement de
lire par le truchement d’internet la relation de manifestations et autres pétitions
réclamant de nouvelles lois sur les libérations conditionnelles qui
s’appliqueraient à des crimes particulièrement odieux. Derrière ces derniers termes,
on peut tout mettre, et ce n’est pas sans rappeler la phrase tristement
célèbre: “Je suis contre la peine de mort,… quoique dans certains cas de crimes
particulièrement odieux …” Ce qui m’a
choqué plus encore a été de voir avec quelle docilité la presse et une partie
du monde politique ont suivi la caravane de ces nouveaux indignés. On se
demande si la réticence de notre société à tourner la page
« Dutroux », qui lui permet d’éviter d’aborder des questions plus
urgentes, n’est pas révélatrice de son fonctionnement.
Je suis plus à l’aise pour discuter de l’affaire Arnault. Tout d’un coup
l’opinion découvre cet afflux de riches français et le vieil adage que « Pour
tout pays, le voisin est toujours un paradis fiscal ».
On a tout entendu sur la fiscalité du capital, de la richesse et des revenus
du patrimoine. Certaines personnes qui s’y sont toujours opposées et qui continueront de le faire se
trouvaient tout à coup en faveur d’une imposition plus lourde du capital. Elles
se faisaient les avocats de réformes que des pays bien plus égalitaires que le
nôtre avaient rejetées. Je suis convaincu qu’il faut modifier la fiscalité du capital,
mais cela demande un certain temps de réflexion. La France est le dernier pays
à avoir un impôt annuel sur la richesse ; elle n’est certainement pas le
pays où l’égalité des revenus et de la richesse est la plus apparente.
On peut trouver immoraux aussi
bien l’afflux de ces riches étrangers et leur traitement fiscal. A la suite
d’un récent référendum, les Suisses viennent de se prononcer dans des sens
différents selon les cantons (2). Il faut garder à l’esprit ce que ces riches
étrangers rapportent à la Suisse. En ces temps de disette budgétaire, on
aimerait, en Belgique, récolter 10% des revenus annuels de Johnny et de ses
amis exilés.
Dans les réformes judiciaires et fiscales, il convient de laisser le temps
au temps.
(1) Pour nos lecteurs de Patagonie, Martin était la compagne de Marc
Dutroux au moment ils furent arrêtés pour le meurtre de plusieurs petites
filles.
(2) Le canton de Bâle-Campagne a mis fin au système du forfait fiscal tandis que
celui de Berne, où réside notamment Johnny Hallyday, l'a maintenu tout en
relevant le barème.
La question n est de savoir si il faut taxer les riches la question est surtout de savoir comment augmenter le pouvoir d achat de ceux qui son dans la classe moyenne et qui travaillent. J ai un amis qui a un salaire brut de +-2400 euro apres taxes il tourne dans les 1600. Desole mais c est choquant. La Belgique a mis en place de vases programmes sociaux qui ont rendu une frange de la population completement assistee et qui, en plus, pose un fameux probleme de biais de selection lorsqu ils sont combines a l immigration. Vous croyez que les personnes immigrent en Belgique pour son climat?
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