jeudi 10 janvier 2013

Tiens, il y avait quelques semaines à peine…


Victor Ginsburgh

… que nous n’avions plus entendu parler des magouilles wallonnes. C’était inquiétant, mais nous voilà assurés, elles ont réapparu, et les protagonistes sont bien vivants et actifs. Ouf pour moi qui n’avais plus d’idée depuis la veille de Noël !

Cette fois c’est la Société Wallonne du Logement (SWL) qui est critiquée dans une rapport confidentiel (on se demande pourquoi il est confidentiel) sur sa gestion. Rien de bien grave d’ailleurs, elle accorde simplement quelques avantages non prévus dans le code wallon du logement à son propre personnel. C’est évidemment le code qui est mal fichu, pas les décisions de la SWL. C’est aussi ce qui explique qu’elle a été obligée de passer par d’autres sociétés qui lui sont liées, comme l’explique La Libre (1), pour accorder à ses propres agents des prêts à des conditions qui sont meilleures que celles qu’elle accorde—et c’est pourtant sa raison d’être—aux particuliers à revenu modeste.

Sans oublier des prêts personnels, des prêts de voitures, des cartes pour acheter du carburant, et des assurances groupe accordées irrégulièrement.

Bien sûr, le directeur général remet en cause la légitimité du rapport de la Cour des Comptes. Pour quelle raison ? Pas parce que la Cour raconte des salades, mais parce son rapport n’a pas été cosigné par le réviseur en charge du contrôle des comptes de la SWL. On ne dit pas si ce dernier a lui-même reçu un prêt hypothécaire, un prêt personnel, un prêt de voiture, une carte pour acheter de l’essence, et/ou une assurance groupe à laquelle il n’avait pas droit.

Le plus amusant, c’est que l’article de la RTBF (2) qui relate l’événement, pour autant qu’on puisse parler d’événement, donne aussi une série d’autres articles sur la gestion de ladite SWL qui précèdent son dernier coup, les plus récents venant en premier :

- 20 janvier 2012. SWL: Pratiques douteuses et licenciement d'une directrice.
- 20 janvier 2012: La SWL devant le parlement et début des auditions au Parlement wallon.
- 19 décembre 2011: La SWL dans la tourmente.
- 17 décembre 2011: J. M. Nollet [Vice–président des gouvernements wallon et de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Ministre wallon du développement durable, de l’énergie, du logement et de la fonction publique et Ministre communautaire de l’enfance, de la recherche et de la fonction publique, excusez du peu] rappelle à l’ordre les administrateurs de la SWL.
- 8 novembre 2011: Alain Mathot [l’honnête homme, fils d’un autre honnête homme, que vous avez rencontré dans mes blogs du 11 et du 25 octobre 2012] s’expliquera devant la SWL dans les prochains jours.
- 2 novembre 2009: Le patron de la SWL appelé à la barre au procès de la Carolorégienne [une société de Charleroi qui « s’occupe » du logement à Charleroi et qui participe à toutes ces partouzes financière et sans doute d’autres que je n’ose pas dire].
- 9 septembre 2009: La SWL mise en cause au procès de la Carolorégienne.

Ben voyons, comme dirait le Canard Enchaîné

(1) Frédéric Chardon, Gestion folklorique à la Société wallonne du logement, La Libre du 27 décembre 2012.
(2) http://www.rtbf.be/info/belgique/detail_la-societe-wallonne-du-logement-encore-critiquee-pour-sa-gestion?id=7898637

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire