Pierre Pestieau
Au moment où, suite au retrait annoncé
d’Arcelor-Mittal de Liège, la page sidérurgique se tourne lentement en
Wallonie, me revient un souvenir récent. Il y a quelques années, je me trouvais à l’Université d’Uppsala et faisais la connaissance
de l’attaché culturel auprès de l’Ambassade de Belgique en Suède. Il m’apprit
ce que tout Liégeois devrait connaître, à savoir qu’au début du 17ème siècle,
environ 5.000 Wallons, pour la plupart
originaires de la Cité ardente, ont émigré dans le centre et l'est de la
Suède pour y développer la sidérurgie locale. Leur rôle bien que déterminant
selon de nombreux historiens fut un moment oublié.
Et cette évolution est à méditer.
Valloner et
non pas vallonner est le mot suédois pour
Wallon et dans certains milieux, heureusement restreints, il est l’équivalent de nos métèques, bougnoules et autres épithètes aimables. J’ai découvert cela à la lecture d’un roman de Camilla Lackberg (1) où un des personnages, membre d’un groupe nazi pendant la guerre, peste contre la présence des gens au sang impur, et note : « Il y a beaucoup de manouches et de Wallons par ici, et d’autres de la même espèce ». La traductrice note en bas de page : « Par leur culture et leur physique, les (Wallons) différaient des blonds Suédois. La notion de ‘wallon’ prit une connotation péjorative et vint à s’appliquer à toute personne brune aux yeux marrons ». Elle reconnaît qu’aujourd’hui cette connotation a disparu et que les Suédois sont plutôt fiers de leur ascendance wallonne. Il semblerait qu’un million de Suédois, quelque 9 % de la population, auraient un peu de sang « valloner » dans les veines (2).
Wallon et dans certains milieux, heureusement restreints, il est l’équivalent de nos métèques, bougnoules et autres épithètes aimables. J’ai découvert cela à la lecture d’un roman de Camilla Lackberg (1) où un des personnages, membre d’un groupe nazi pendant la guerre, peste contre la présence des gens au sang impur, et note : « Il y a beaucoup de manouches et de Wallons par ici, et d’autres de la même espèce ». La traductrice note en bas de page : « Par leur culture et leur physique, les (Wallons) différaient des blonds Suédois. La notion de ‘wallon’ prit une connotation péjorative et vint à s’appliquer à toute personne brune aux yeux marrons ». Elle reconnaît qu’aujourd’hui cette connotation a disparu et que les Suédois sont plutôt fiers de leur ascendance wallonne. Il semblerait qu’un million de Suédois, quelque 9 % de la population, auraient un peu de sang « valloner » dans les veines (2).
Disons le tout net, du
sang impur. C’est ce qu’on appelle les ironies de l’histoire.
(2)
http://archives.lesoir.be/une-part-de-wallonie-chez-10-des-suedois_t-20100614-00Y596.html
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RépondreSupprimerLire à ce propos l'ouvrage : http://www.fondationwallonne.org/index.php?option=com_content&view=article&id=18&Itemid=66 et il y a aussi des wallons sidérurgistes en Finlande. J'ai rencontré leurs membres il y a deux ans à l'ambassade de Belgique à Helsinki à l'occasion de leur assemblée générale annuelle, à l'invitation de l"ambassadeur, flamand et belge.
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