mercredi 3 juin 2015

Jean Valhardi est toujours en vie

Pierre Pestieau

Pour les rares hilotes qui l’ignorent JeanValhardi est un personnage de bande dessinée créé en 1941. Il est apparu pour la première fois dans le journal Spirou.
Jean Valhardi
Il avait à l’époque une trentaine d’années et aurait donc aujourd’hui 104 ans. Français dans la bande dessinée, il avait tous les traits de l’Américain tel qu’on se le représentait à Marcinelle (1) en ce temps-là. Enfant je lisais ses aventures et étais impressionné par sa poigne de fer. Elle surprenait les gens dont il serrait la main. Leur réaction était toujours la même: « Quelle poigne! Quel homme! » Mes frères et moi jouions à Valhardi en essayant de serrer la main d’innocentes victimes avec l’espoir de leur faire mal et ainsi de se faire admirer.


D’où faut rappeler qu’elle ne releve Me reste-il suffisamment de fonds pour le faire sans passer par tique.s's. Et ce pour deux rais faut rappeler qu’elle ne releve Me reste-il suffisamment de fonds pour le faire sans passer par tique.s's. Et ce pour deux rais me vient cette certitude que Valhardi est toujours vivant même s’il a depuis longtemps pris sa retraite comme agent d’assurance ? Un article du Soir du 20 mai intitulé 
« La poigne prédit la survie du cœur » (2). On y lit que des chercheurs viennent d’établir un lien direct entre la force musculaire exprimée dans la main et le risque de décès et de maladies cardiovasculaires. Pour rendre cette mesure plus objective, les chercheurs ont utilisé un dynamomètre, appareil en forme de poignée qui permet de mesurer la force de la poigne. Les résultats, publiés dans la dernière édition de la célèbre revue de médecine The Lancet, sont impressionnants : une baisse de 5 kg de la force dans la poignée de main est associée à 16% de risques en plus de mourir de manière prématurée, toutes causes confondues. L’intérêt de cette étude est qu’elle est d’une très grande ampleur, puisqu’elle porte sur 140.000 personnes de 35 à 70 ans dans 17 pays sur une durée de quatre ans.

Ce genre d’information doit être pris avec prudence et il convient d’éviter des réactions irrationnelles et inutiles. Une salle de fitness qui se spécialiserait dans le renforcement de la force de la poignée de main pourrait avoir du succès mais sans grande conséquence sur la santé de ses clients. En fait, ce genre d’exercice effectué à contre temps pourraient provoquer des crises cardiaques. Par ailleurs, il faut admettre que la force de la poignée de main est un symptôme et pas une cause. Un peu comme la pression artérielle. Les causes de longévité sont connues même si leurs effets ne peuvent pas être quantifies avec précision : elles sont génétiques et comportementales. Un bon prédicteur de longévité est l’âge de décès des parents et grands parents, l’état de santé et le mode de vie, qui inclut les 4 piliers de la longévité: veiller à la qualité de son alimentation, ne pas fumer et ne pas boire si ce n’est avec modération et faire des exercices physiques de façon régulière. On notera que la corrélation entre la longévité d’une personne et celle de ses ascendants comprend les deux facteurs : les gènes et le mode de vie, puisque nous héritons de nos parents des habitudes de vie plus ou moins saines.

Pour revenir à la poignée de main, signe de virilité que l’on retrouve dans de nombreux films américains des années 50, il faut rappeler qu’elle ne relève pas d’un grand savoir vivre. Ecraser la main d’une personne que l’on veut séduire est souvent malvenu, sauf peut être dans le Hollywood de notre enfance.

(1) Banlieue de Charleroi, un des berceaux de la bande dessinée belge.

(2) Voir aussi <http://www.news-medical.net/news/20150515/Handshakes-better-than-your-blood-pressure-at-assessing-your-health.aspx>

2 commentaires:

  1. Sans l'écraser, serrer une main ferme et non poisseuse qui donnerait envie de recompter ses doigts après, est rassurante!
    Je te serre la main en t'encourageant à nous écrire de petites choses qui éclairent!

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  2. Les poignées de main prétendument "viriles" m'ont toujours excédé. A mon estime, cela participe de la superficialité des rapports humains et de l'importance exagérée accordée aux apparences.

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