Victor Ginsburgh
La vie était belle dans la Confédération Helvétique du temps où Hitler
s’amusait à envahir l’un ou l’autre de ses voisins. Pour se protéger, relate l’écrivain
(et architecte) suisse Max Frisch (1), dans un ouvrage délicieusement rafraîchissant
sur son service militaire, la Suisse utilisait la tactique de guerre
suivante :

La Suisse n’a d’ailleurs pas été envahie, ce qui
est une preuve, même si elle est seulement indirecte, que c’était la bonne
tactique de la part d’un peuple qui, depuis Guillaume Tell, n’avait que des
arbalètes pour se défendre.
Il y a aussi d’autres moyens. Par exemple regarder
méchamment l’ennemi comme le suggère Andy Borowitz dans son trait humoristique
du The New Yorker (2) sous le titre (approximatif)
de « Mike Pence jette le mauvais œil sur la Corée du Nord ».