Stéphane Ginsburgh et Victor
Ginsburgh
En mauvais français, le titre peut
se lire « À propos des artistes célèbres et des clous ». En effet, depuis
les débuts du confinement, les artistes reçoivent des clous, sauf s’ils ont un autre
métier, par exemple professeur attitré dans une école de théâtre, une académie,
un conservatoire ou une université. Les autres n’ont qu’à bricoler. Ils auront
alors besoin de clous, mais heureusement pour eux, les centres de bricolage ont,
depuis samedi dernier, l’autorisation de rouvrir leurs portes. Sinon, la
musique vivante, comme le théâtre sur les planches, et les peintres ou écrivains—ou
du moins leurs œuvres—coincées dans les galeries, les musées et les librairies,
tous fermés, sont presque en voie de disparition, heureusement pas encore à
cause du Covid-19.
Nous avons bien écouté, vendredi dernier,
les remarques de notre Première Ministre, Sophie Wilmès, dont il faut
reconnaître les responsabilités énormes qui pèsent sur elle. Et puis, l’un
d’entre nous a connu son père, Philippe Wilmès, qu’il rencontrait de temps à
autre dans un petit restaurant italien, lorsque tous deux travaillaient encore à
Anvers, à une époque (1965-1970) où lui était encore marin dans la marine belge
et haussait peut-être le pavillon avant de se hausser dans le rôle de banquier
et de professeur à l’UCL, tandis que l’autre était économiste dans l’industrie belge
du tabac, tout en fumant des Gitanes et pas des Belga.